Le supramental: prise 2

Texte de PIERRE-LUC :

Parmi les commentaires que je reçois, plusieurs me demandent pourquoi dans mes articles je ne me consacre pas davantage à expliquer et à répandre les concepts de la «psychologie supramentale» ou «évolutionnaire» diffusée depuis plus de 35 ans au Québec par l’oeuvre de Bernard de Montréal, sachant mon intérêt évident pour cette approche et ma relative facilité à la vulgariser, notamment pour avoir été mis durant des années en contact assez direct avec l’enseignement de l’auteur jusqu’à son décès en 2003.


La première raison est qu’en dépit de mon intérêt très vif pour l’information apportée par cet homme exceptionnel sur la conscience et la psychologie humaine, ce n’est pas mon mandat en tant que tel de diffuser son oeuvre. Plusieurs s’y essaient d’ailleurs depuis son décès et même avant, avec plus ou moins de succès selon le point de vue.

Mon mandat n’est pas d’essayer de refaire ce qui a déjà été fait, et surtout très bien fait. À ce sujet, bien que les publications de cet auteur ne soient plus rééditées depuis les dernières années, son matériel originel, en tout ou en partie, est encore très accessible pour qui veut bien s’y intéresser via certains sites internet ou par des contacts en privé avec des personnes qui le détiennent déjà.

Mon mandat premier est plutôt, conscience supramentale ou pas, d’aider des gens à ajuster leur vie à différents niveaux, notamment leur pensée, leur émotion et leurs interactions sociales et affectives.

En parallèle, je supporte ces personnes dans l’élévation de leur conscience, dans l’ouverture de leur esprit, et le cas échéant, dans la compréhension et l’application de notions relatives à une psychologie dite  «supramentale» ou «évolutionnaire», mais seulement si c’est approprié à leur développement et à leur capacité à en soutenir l’information.


Cette distinction est importante. Le «supramental» n’est pas une religion pour moi et je ne vais pas du jour au lendemain me transformer, comme certains ont pu le faire, par engouement soudain, par enthousiasme trop grand ou par sentiment d’une mission spirituelle, en évangéliste, en apôtre ou en prédicateur d’une approche, si élevée et si intelligente que je puisse la considérer.

Ce qui m’intéresse en premier lieu, c’est l’élévation de la conscience. L’approche supramentale me paraît clairement un outil privilégié à cet égard. Ce n’est pas le seul cependant. Je ne cède pas au coup de foudre et encore moins au fanatisme de «la propagation de la foi». Je ne suis pas l’homme d’une seule pensée et je ne cède pas beaucoup à la croyance, encore moins aux modes.

J’étudie donc et j’observe les manifestations et applications de cette approche révolutionnaire, mais ne comptez pas sur moi pour balayer du revers de la main tout ce qui en-dehors de cette école de pensée, si intelligente soit-elle, pourrait favoriser mon élévation vibratoire et celle des gens qui me consultent.

Pour moi, la psychologie supramentale n’est pas une fin en soi. Pas plus qu’un élément de définition de mon identité. C’est seulement un moyen, certainement pas des plus idiots, je le reconnais, en mesure de fournir des informations privilégiées et de très haut calibre pour bien comprendre et contenir un processus d’élévation vibratoire qui échappe à l’égo psychologique, mais ce n’est pas un objectif de vie pour moi de «devenir supramental».

Je suis donc par le fait même très loin d’une religion, d’une ascèse spirituelle ou d’un enfermement monastique de quelque nature que ce soit dans une église du supramental.


Une autre raison, très connexe à la première, pour laquelle je ne me lance pas à corps perdu dans la diffusion à tous vents du «supramental», malgré sa pertinence pour moi, est ma volonté de ne pas contribuer chez les gens que je rencontre ou qui lisent mon blog à une tentation naturelle de l’humain, lorsque stimulé par l’aura de beauté et d’intelligence d’un mouvement énergétique de haut niveau, de se laisser magnétiser par une accumulation de belles connaissances et de devenir «prisonniers de la forme», se délectant à l’infini d’un nouveau savoir réduit à l’état de jasette éternelle et de contemplation de soi.

Je suis plus intéressé à amener ces personnes à réformer leur vie à partir d’une application réelle des principes intelligents qu’ils sont souvent portés à simplement regarder et discuter.

En d’autres mots, mon but est de défaire le plus possible les effets de l’impression, de la sacralisation spirituelle et de la cristallisation des formes, on pourrait dire de «l’effet de secte», qui ont tendance à se créer chez les personnes plongées dans un processus vibratoire fortement magnétique initié par un personnage ou une pensée particulière, pour à la place dynamiser ces individus dans des décisions et actions créatives concrètes qui ajusteront leur vie et leur éviteront de dévier de leur centre de gravité.

Pour cela, il pourra même être nécessaire un jour de pouvoir «défoncer» la prison de la terminologie, si chère à plusieurs supramentalistes qui y sont comme enclavés et agglutinés, et de donner l’information sur la nouvelle conscience au moyen d’autres termes et d’autres formes aussi intelligentes et qui n’en altéreront aucunement la haute vibration. Une façon intéressante à ce moment de vérifier si l’on est vraiment autonome et individualisé dans sa propre conscience.


Ceci dit, l’observateur averti pourra toujours voir en transparence dans mes propos l’essence et l’esprit de cette nouvelle psychologie.

L’art d’abaisser une vibration

Texte de PIERRE-LUC :

«L’art d’abaisser une vibration» est pratiqué dans une très  grande variété de domaines de vie par une majorité d’êtres humains sur la planète, la plupart du temps inconsciemment et involontairement. On le remarque notamment dans les types de dialogue que ceux-ci établissent entre eux.

À cet égard, le titre de cet article aurait tout aussi bien pu s’écrire : «Comment abaisser la vibration d’un dialogue et bloquer rapidement la création d’une alliance entre deux personnes dans les hauts niveaux de l’esprit».


Le dialogue vibratoire non-réfléchi est l’une des caractéristiques les plus tangibles des échanges entre personnes dont l’esprit a franchi les barrières mémorielles de l’âme, de la personnalité et des conventions sociales. C’est un outil de premier choix pour s’élever rapidement vers les hauts niveaux d’intelligence systémique.

Ce type d’échange est pratiqué par deux personnes qui veulent faire du dialogue, même bref et occasionnel, un outil puissant et avancé de leur élévation vibratoire, plutôt qu’une simple occasion de conversation sur des faits divers, d’évacuation d’un trop plein de soucis du quotidien, de recherche d’un confort psychologique momentané ou d’entretien de relations sociales plus ou moins importantes.

Dans ce processus très volontaire et très ciblé, les deux personnes deviennent des «partenaires de communication» en mettant leur force vibratoire personnelle et leur savoir profond au service de l’élévation de l’autre. Ils forment ainsi un «couple d’esprit» durant leur acte de communication, quelle qu’en soit la durée, souvent même au-delà de cet acte lui-même.

Ces deux partenaires ont donc suffisamment de conscience, de volonté de s’élever et d’amour réel pour un autre être humain pour limiter les manifestations habituelles de leur ego trop souvent soumis à la curiosité, à l’émotion ou au désir plus ou moins avoué de se mettre soi-même en évidence. Ils vont au contraire se placer avec leurs meilleures ressources en disponibilité totale pour quelqu’un d’autre.

Un tel événement de communication peut ne durer que quelques secondes, quelques minutes ou ne s’étendre que sur quelques mois. Ce qui importe, c’est que pendant ce temps, il s’écarte des standards habituels du contact verbal humain pour s’élever en qualité, en présence et en générosité vers les plus hauts niveaux de l’amour, de la volonté et de l’esprit, créant alors un mouvement ascensionnel qui propulse l’élévation des deux partenaires dans une spirale de plus en plus créative pour les deux à l’intérieur de ces trois dimensions.


En psychologie, on définit souvent sous l’appellation «d’écoute active» un phénomène similaire dans lequel l’un des partenaires, souvent un intervenant ou un thérapeute, quelquefois un parent, un patron ou un ami, se met au service de l’autre dans une vibration dite «d’empathie» pour lui faciliter l’expression d’émotions et la prise de conscience d’une dynamique personnelle, généralement en rapport avec la liquidation d’expériences souffrantes ou une décision importante à prendre.

Dans le dialogue vibratoire évolutif, les deux partenaires dépassent le simple niveau émotif et psychologique terrestre pour parler cette fois à tous les niveaux du sujet traité, surtout les plus élevés, suivant pour cela la voie d’une intelligence non-réfléchie qui passe à travers une conscience totalement centrée, dégagée du petit moi et prioritairement orientée en permanence sur la montée du mouvement créatif de l’autre.

Cet article ne va qu’effleurer pour le moment la nature d’une opération somme toute assez simple techniquement mais pas toujours facile à saisir dans son application, surtout si on n’a jamais pu soi-même en expérimenter les effets dans sa propre personne d’un acte de la générosité d’autrui à ce sujet.

La difficulté à la saisir provient notamment du fait que cette action est non raisonnée, qu’elle est le résultat d’une interaction uniquement vibratoire et qu’elle est tributaire d’une transparence totale des deux êtres qui s’y engagent.


Peu de gens réussissent à créer un dialogue qui soit réellement vibratoire. La plupart sont aux prises avec ce que psychologues et experts-communicateurs de toutes sortes connaissent depuis longtemps comme des «bugs» ou des «tics» de communication qui farcissent constamment l’interaction verbale des humains les uns avec les autres, affectant la transparence, la fluidité et l’élévation du propos.

On peut relire à ce sujet si on le souhaite l’article sur la parole désajustée.


Pour mieux faire comprendre les difficultés du dialogue vibratoire et préparer son avènement chez les personnes qui le souhaitent, je procède «à l’inverse du bon sens» et vous présente à ma façon un peu humoristique habituelle un «mode d’emploi» qui garantira à toutes fins pratiques le blocage à plus ou moins court terme de l’intelligence et de l’alliance de haut niveau entre les personnes.


Le texte se lit autant au féminin qu’au masculin.


COMMENT ABAISSER RAPIDEMENT LE NIVEAU VIBRATOIRE D’UN DIALOGUE

MODE D’EMPLOI ET SUGGESTIONS

Soyez distrait en parlant à l’autre personne. Laissez votre esprit être capté par toutes les pensées et stimulations ambiantes. Pensez à ce que vous n’avez pas encore réglé dans la journée et aux tâches qu’il vous reste à faire une fois la conversation finie. Mieux encore, faites carrément autre chose en même temps que vous êtes en conversation, comme ranger des objets, nettoyer un meuble ou noter des choses futures à faire.

Tenez le niveau de la conversation au plus bas possible. Parlez de sujets anodins et bien connus. Ne faites qu’effleurer en surface chaque sujet abordé.

Ne restez surtout pas en écoute attentive. Babillez. Discourez. Parlez sans suite de tout ce qui vous vient à l’esprit. Blaguez continuellement.

Faites diversion lorsque le sujet de conversation veut commencer à s’approfondir. Utilisez  par exemple la technique des idées soudaines et saugrenues dans le style «Ah! Ce que tu dis, ça me fait justement penser à…»

Interrompez à chaque instant pour insérer votre point de vue.

À l’inverse, restez muet, hésitant, passif ou en retrait, acquiesçant à tout et faisant l’éponge plutôt que de manifester toute forme d’énergie active.

Si l’interlocuteur se confie sur quelque chose, posez à tout moment des questions de toutes sortes pour satisfaire votre curiosité et les besoins de «votre propre enquête» sur la situation.

Faites continuellement intervenir vos propres avis, vos opinions, vos diagnostics sur ce qui se passe d’après vous.

Ramenez tout à vous-même et à votre propre vécu en utilisant à chaque phrase de l’autre la technique du «Moi aussi, c’est pareil», enchaînant immédiatement sur votre propre histoire.

Racontez vous à l’infini.

Banalisez et minimisez l’impact des choses que l’autre vous confie.

Plaignez et compatissez à l’excès. Tentez de rassurer et de cajoler à tout prix.

Innovez en vous plaignant vous-même pour aider à déplacer le pôle de l’attention vers vous.

Comparez ostensiblement votre cas à celui de l’autre et faites ressortir que vos douleurs sont au moins aussi fortes que les siennes.

Faites sentir à l’autre qu’il est souvent dans l’erreur et qu’il a trop facilement tendance à se mettre les pieds dans les plats. Faites-lui la morale au besoin.

Faites-lui sentir plus ou moins finement que vous êtes plus intelligent que lui. Humiliez-le un tant soit peu et vantez-vous plus ou moins subtilement.


Bien sûr, ces suggestions ne sont données qu’à titre d’exemple et ne prétendent aucunement couvrir toute l’étendue de la créativité et de la défaillance humaine dans l’établissement d’un dialogue.

Bien sûr aussi, toute ressemblance avec une personne vivante ou disparue ne serait que le fruit du hasard, si jamais il existe.

L’affolement des soupapes

QUESTION par Pascale (Pierrelatte, France)

Lorsque un peu d’énergie de la « personne » bouscule l’espace de la  » personnalité  » en vue d’occuper un peu plus de son territoire psychique, en première instance nous avons la désagréable et souffrante sensation d’être suspendus dans un vide et tout en nous s’affole comme si on allait mourir sur le champ!!!

Alors qu’un ego en voie de conscientisation ne devrait pas s’affoler , il réagit comme si un bûcheron venait de couper son arbre sur lequel il est perché depuis bien longtemps , alors qu’il n’a fait que couper une branche de l’arbre ! ( le bûcheron)

Ma question est celle-ci : pourquoi ne pouvons nous pas vivre ces conversions d’énergies dans une relative fluidité ? Nos mémoires sont-elles si tenaces ou sont-elles tout simplement hostiles à tout changement?


PIERRE-LUC:

Il est exact que lorsque les énergies de plus hauts niveaux systémiques qui préludent à l’émergence des vibrations universelles de la « personne » rencontrent les vieilles énergies rattachées à la «personnalité» mémorielle terrestre très cristallisée, il se produit souvent une série de chocs, quelquefois fracassants, qui peuvent laisser derrière eux des vides angoissants, comme après un gros tremblement de terre, que dans les mondes plus élevés on pourrait aussi nommer «un gros tremblement d’éther».

La conscience nouvelle a souvent pour effet d’abattre «l’arbre», le vieil arbre bien sûr, l’arbre du confort, l’arbre du connu, l’arbre de la mémoire, l’arbre généalogique, l’arbre de la vieille connaissance, l’arbre de l’illusion, l’arbre de la peur, comme si sa force invisible et puissante s’appliquait à nous scier le tronc des expériences du passé.

La conscience est d’abord une mise à terre de l’ancienne végétation mentale pour y aménager un nouveau terrain, une nouvelle construction. Le bûcheron cosmique passe et fait froidement son travail, que l’on soit d’accord ou pas à «se faire scier» par lui.


Faut-il s’affoler?

«L’affolement des soupapes» est le terme qui me vient à l’esprit. En mécanique automobile, c’est le nom donné au dérèglement soudain et sans raison immédiatement apparente du timing d’ouverture et de fermeture des soupapes du moteur qui se met alors à s’emballer dangereusement, jusqu’à la surchauffe et parfois jusqu’à l’endommagement irréversible.

On retrouve un phénomène semblable dans une installation nucléaire lorsqu’un défaut de refroidissement par l’eau lourde amène le réacteur à s’emballer et éventuellement à exploser, comme ce fut le cas à Tchernobyl il y a quelques années, si les mesures de redressement ne sont pas rapidement appliquées.

L’individu humain dans sa vie «normale» réagit souvent par un phénomène d’affolement de ses soupapes. Face à un changement soudain et imprévu, le cerveau reptilien ne lui demande pas son avis. Cette structure archaïque mais nécessaire est programmée depuis des lustres à réagir dans l’instantanéité à tous les signaux avertisseurs de danger, réel ou appréhendé, lorsqu’il lui semble que sa survie et celle de son «véhicule porteur» sont menacées.

Très rapidement alors, l’adrénaline monte, le coeur et les poumons s’affolent, le cerveau et la pensée s’emballent. En même temps, l’anxiété surgit, la panique souvent, et avec elles la multiplicité des réactions de défense comme la colère, l’hostilité et l’attaque, ou dans certains cas le déni de réalité, le repli sur soi et le rejet plus ou moins actif des idées ou des personnes. La réaction est instinctive.


Au cours d’un processus accéléré d’évolution psychique par ailleurs, le stress créé par l’événement perturbateur est poussé encore plus loin en intensité que dans une évolution terrestre «normale». Le cerveau reptilien est alors non seulement confronté à ses programmes et réflexes habituels de survie, mais aussi à la profondeur d’un inconnu de situations qui n’ont préalablement jamais été répertoriées dans sa mémoire, celle de la race humaine qui a occupé la planète jusqu’à aujourd’hui. Et dans ces cas là, la «panique du vide», celle de l’homme en chute libre dont le parachute ne semble pas vouloir s’ouvrir, peut survenir et provoquer un affolement douloureux, un peu «comme si on allait mourir sur le champ».

Dans son parcours initiatique de haut niveau, l’individu sensible peut se voir à tout moment envahi et submergé par des descentes soudaines d’énergies psychiques d’origine difficile à identifier qui vont profiter d’ouvertures dans ses centres pour le pénétrer et changer brutalement son état vibratoire. Ces entrées vont par exemple se produire à la faveur de grandes fatigues nerveuses, émotives ou physiques préexistantes, de moments de relâchement de tension suivant une période ou un événement particulièrement difficiles, ou encore à l’occasion de phénomènes telluriques ou cosmiques reliés aux astres et à la terre, les pleines lunes notamment.

Ces effractions soudaines laissent alors l’individu pantois, presque sans défense, quelquefois inquiet ou affolé, ou pire encore avec le sentiment d’avoir été brisé, comme après le passage d’un ouragan, d’un raz-de-marée ou d’un cambrioleur qui aurait vidé la maison durant son absence.

En pareils moments, la tentation de l’affolement et du déséquilibre est grande.


Comment passer «en fluidité» à travers ces moments énergétiques particuliers? Voici quelques suggestions tirées de l’expérience de «victimes» ayant survécu à ce jour:

1. Reconnaître sur-le-champ et clairement que la plupart de ces phénomènes ne viennent pas de la folie mais font plutôt partie d’un processus d’électrification globale, invasif et imprévisible en lui-même, et auquel il faut de plus en plus s’habituer lorsqu’on s’élève vers de plus hauts niveaux vibratoires.

2. Avoir toujours en tête qu’il s’agit d’un processus de training semblable à celui d’astronautes qui vont éventuellement s’envoler vers un séjour en station spatiale mais pour lequel il y a une durée minimale qui varie selon les personnes et le contexte du lancement.

3. Savoir contenir l’orage, ne jamais faillir et ne jamais se laisser briser par l’événement.

4. Calmer rapidement la pensée en chassant toute tentative d’invasion par le doute ou le questionnement.

5. Calmer le coeur par des respirations profondes et au besoin par des techniques de relaxation ou de méditation.

6. Utiliser au besoin des produits naturels relaxants comme adjuvants.

7. Distraire la psyché et les centres nerveux par des activités légères et plaisantes, particulièrement celles à composantes peu intellectuelles comme la marche, l’exercice musculaire léger, le jardinage ou le soin d’un animal.

8. Établir de courts dialogues vibratoires de haut niveau avec un partenaire d’échange qui a accepté de vous offrir ses services et son alliance lors de ces moments plus difficiles.

La parole désajustée

Texte de PIERRE-LUC :

Peu d’hommes et de femmes, même parmi ceux et celles qui veulent bien se voir comme éveillés en conscience, savent éviter les nombreux pièges de la parole.

Plusieurs se montrent au contraire maladroits, sinon ignorants des conséquences sur eux et sur autrui de la façon dont ils se comportent avec les mots et le discours.

La parole avec son centre énergétique principal au niveau la gorge est le nouveau moyen prioritaire de création et d’expansion de conscience pour les gens de la nouvelle fondation qui s’installe sur le globe.

Il n’est cependant pas donné au premier venu d’avoir une parole réellement vibratoire, c’est-à-dire une parole puissante qui crée aussi bien un événement qu’un état d’esprit de haut niveau, mais sans en même temps tout détruire ou endommager autour de soi, les êtres humains en particulier.


Je prends comme exemples quelques types fréquents de désajustement dans la parole observés au fil de mes rencontres de toutes sortes avec des humains.


Commençons par l’inverse de la parole créative: le silence abusif ou «la parole retenue».

Certaines personnes sont muettes, presque absentes et quelquefois complètement figées dans l’expression de leur personne. Leur mode d’interaction avec l’univers est d’exprimer le moins possible, d’en dire le moins possible, de se replier. L’origine de ce mode d’action peut être par exemple la mémoire de l’âme, le tempérament à la naissance, une culture familiale centrée sur l’ignorance ou l’évitement de la communication, des modèles parentaux peu expansifs par nature ou des mécanismes de survie développés à partir d’expériences souffrantes, réelles ou appréhendées, avec l’environnement humain.

Dans certains cas, le corps peut plus ou moins clairement parler. Le regard peut manifester des choses. Des gestes peuvent être esquissés ou devinés. Mais les mots ne sortent pas. Et souvent, les émotions sont à l’avenant. Avec le temps, le dos, physique ou psychologique, a tendance à se voûter et les yeux à regarder de plus en plus vers le bas, sinon vers le vide. La personne n’existe qu’à demi. Elle survit au lieu de vivre dans sa puissance.

Ces individus ignorent ou font mine d’ignorer, souvent par peur du changement et de l’insécurité qu’il génère, que la conscience réelle ne provient pas que de l’accumulation d’informations, même très exactes et fournies par des êtres de haut niveau, mais aussi et surtout de l’expression agissante et créative de toutes les forces vivantes de leur être.

Une sensibilisation dynamique et une propulsion suffisamment puissante doivent alors leur être données, que ce soit par des événements de vie, pas toujours souhaités on le sait, ou par l’accompagnement volontairement choisi d’une personne à vibration plus élevée, thérapeute, sage ou partenaire de dialogue, qui leur servira temporairement de guide et de support.


À l’inverse, les humains sont souvent piégés dans «la parole abusive».

Il y a d’abord les gens dont la parole ne consiste qu’à rester en superficialité et à n’échanger somme toute que des banalités, qu’ils peuvent quelquefois considérer comme bien importantes dans leur vie, le temps qu’il fait par exemple, les événements politiques locaux et mondiaux, les péripéties qui surviennent dans l’existence de leurs enfants ou les petits maux physiques ou financiers qui peuvent les affecter d’un jour à l’autre.

L’un des pires types de gaspillage de l’énergie-parole, parce que tellement énergivore pour la personne qui est contrainte de la subir, est celle de l’individu qui interminablement «se raconte», gardant bien en main le micro de son narcissisme, ramenant constamment le discours sur les détails ineffables de l’expérience de son petit moi dans les différentes sphères si passionnantes de sa vie, et ne laissant aucune place à l’expression même timide de son interlocuteur qui doit alors se contenter de l’approuver à chaque seconde pour ne pas rompre la relation en interrompant la «diarrhée verbale».

En parallèle à ces comportements «éteignoirs», on retrouvera sans surprise les éternels «questionneurs», ces gens qui semblent s’intéresser à vous, mais qui s’intéressent en fait davantage à l’élaboration de leur propre roman sur votre personne et votre vie, des gens qui, plutôt que par l’amour et l’empathie qu’ils pourraient diriger à votre bénéfice, sont satisfaits s’ils peuvent établir une sorte de diagnostic sur ce qui vous arrive en se donnant l’impression d’avoir tout compris, quelquefois avec le sentiment à peine voilé de leur chance de ne pas être tombés dans des pièges aussi cons que les vôtres.

En complément et pour assaisonner la vinaigrette, on retrouve aussi les «commenteux», qui ont des opinions et des explications sur tout mais qui ne vous laissent jamais élaborer votre point de vue, leur moi et leur savoir étant toujours proéminents. Pire encore, on peut se retrouver face aux «critiqueurs» qui ne se gênent pas, eux, pour vous blâmer et vous amener à vous sentir coupable, tellement certains qu’ils sont de leur supériorité morale ou intellectuelle par rapport à vous.


Il y aurait long à dire sur toutes les autres façons, volontaires ou pas, d’abuser de la parole.

L’une d’entre elles est de savoir utiliser plus ou moins consciemment un «ton» de voix qui s’élève soudainement en cours de phrase, imperceptiblement ou à plus grande force selon le besoin, lorsque l’interlocuteur tente d’interrompre le flux verbal en cours pour placer un mot.

Un extra à ce manège est de pouvoir utiliser, consciemment ou pas, par disposition naturelle ou après l’avoir sciemment développée, une voix surpuissante, très ancrée dans le bas-ventre et la cage thoracique, et qui lorsqu’elle s’élève dans un registre à la limite du tonitruant, que ce soit en privé ou en public, fait taire tout le monde, écrasant et balayant autant les objections que les vibrations et les personnes. Une arme lourde en quelque sorte.

Ne quittons pas le tableau sans mentionner aussi les gens qui sont en conversation avec vous mais dont le «mental» est dispersé, continuellement sollicité vers autre chose en même temps qu’ils vous parlent ou que vous leur parlez. Leur esprit est tout-à-coup dérangé par une image soudaine, une tâche à faire ou un fait dont ils ont oublié de vous entretenir, même s’il n’est pas en rapport évident avec le sujet amorcé. Ces personnes, bien que rarement mal intentionnées, interrompent et «coupent»néanmoins sans cesse le fluide de la parole et de l’échange entre deux êtres. Il va sans dire que dans l’intérêt de leur propre conscience, leur attention, leur centricité et leur volonté auraient avantage à être recadrées.


On pourrait penser que ces types de comportement ne concernent que des individus moins sensibilisés aux paramètres du développement de la conscience. Que l’on se détrompe! Je parle chaque jour à des personnes très «conscientisées» qui répètent à l’infini l’une ou l’autre de ces erreurs, souvent sous couvert de «canalisation» de hautes énergies ou d’échange d’informations provenant «d’initiés».

Dans certains cas, le profil de ces personnes se rapproche dangereusement de celui des faux-éveillés.

Une parole peut être de haut niveau. Elle ne peut cependant faire l’économie d’un respect absolu et intégral de l’autre.


La parole consciente est puissante. Pour soi-même, elle fracasse les peurs, les armures de personnalité et les carapaces de toutes sortes qui limitent la vie et son expression.

La parole consciente est généreuse. Elle met l’amour en appui à la volonté pour créer à l’égard de ses semblables les mêmes éthers de puissance et d’élévation vibratoire que celles dont l’individu est appelé lui-même à disposer.

Les mécanismes de défense

QUESTION par Alain (Trois-Rivières, Canada)

La vibration d’une personne relève d’une expérience unique car seule cette personne peut en vibrer l’essence et en dégager l’intensité qui lui appartiennent.

Dans son état de densité terrestre, on peut facilement remarquer chez quelqu’un les mécanismes de défense et les expériences douloureuses qui ont marqué son parcours individuel. Dans son opposé, aux niveaux plus subtils, vu que le parcours vibratoire dirige toujours vers une vibration de plus en plus dissociée de toute différence identifiable, peut-on assumer qu’à ces niveaux les mécanismes de défense existent mais ne sont pas identifiables ou bien qu’ils appartiennent seulement à des niveaux plus denses?


PIERRE-LUC :

La notion de «mécanisme de défense» a été introduite en psychologie par Freud et les écoles psychanalytiques au siècle dernier pour désigner à l’origine une manoeuvre inconsciente du «moi» pour se protéger des montées d’angoisse pouvant survenir à tout moment suite à des traumatismes, expériences trop souffrantes ou conflits psychologiques internes latents, mis en mémoire et jamais résolus. Le mécanisme de défense a alors pour fonction d’assurer la survie psychologique de la personne en évitant l’effondrement du moi, qu’il soit réel ou appréhendé.

En thérapie énergétique, ces mécanismes sont bien identifiables visuellement, manuellement ou autrement. Ils sont souvent perçus comme des noeuds, des blocages ou encore des énergies sombres ou cristallisées qui freinent ou interfèrent dans la libre circulation de l’énergie vitale, émotionnelle et psychique.


Aux niveaux plus subtils, je ferai d’abord une première précision. Oui, le parcours vibratoire d’une personne s’oriente «vers une vibration de plus en plus dissociée de toute différence identifiable». Ceci n’est cependant vrai que partiellement et temporairement, c’est-à-dire uniquement pendant le parcours de l’âme dans les mondes animiques qui sont sa famille et où elle cherche depuis toujours son retour dans une forme de dissolution extatique finale, comme ce fut le cas dans les millénaires précédents.

Dans les mondes supra-animiques, qu’on les appelle systémiques, supramentaux ou morontiels selon le point de vue choisi, on entre dans une polarité inversée dans laquelle l’âme dépasse ses anciennes affinités et les liens collectifs qui l’ont amenée à un plafond d’évolution pour se voir dorénavant forcée de retourner vers une individualité, cette fois cosmique plutôt que psychologique ou animale comme l’était l’ancienne, et qui devient désormais obligatoire pour participer aux interactions vibratoires de haut niveau des mondes plus intelligents de l’esprit.


Les mécanismes de défense évoluent selon un schéma assez semblable. Déjà dans les couches plus évoluées des mondes de l’âme, l’individu qui y a accédé l’a fait conditionnellement au nettoyage graduel à travers une série plus ou moins longue d’expériences incarnationnelles d’une grande part de ses déséquilibres énergétiques, donc de ses blocages et mécanismes de défense.

Le problème de l’âme est qu’elle est une mémoire ambulante qui cherche par programmation et par réflexe à tout garder imprimé en elle, dans ses moindres particules internes, en particulier ses souvenirs, heureux comme souffrants, et ses liens de toute nature qui, comme leur nom l’indique, l’attachent et l’assujettissent toujours quelque part.

Dans la même veine, l’âme cherchera aussi à garder, cette fois à l’état de trace comme peuvent le devenir certains éléments radioactifs dans le corps, ses anciens blocages et mécanismes qui seront devenus cette fois beaucoup plus difficiles à débusquer que dans les mondes de plus grande densité.


Dans les mondes supra-animiques où l’individu est convié, cette dynamique n’est plus possible. Le poids constitué par ces mémoires résiduelles et ces liens non-dissous va dorénavant constituer un handicap incontournable pour le franchissement du passage vers ces éthers supérieurs. La lourdeur et l’encombrement de l’âme seront devenus des empêchements majeurs à la transmutation vibratoire, remplaçant maintenant à un niveau différent les anciens mécanismes de défense des mondes plus denses qui empêchaient la circulation du fluide vital et psychologique de l’individu.


Comment sortir de l’impasse?

À ces niveaux plus élevés, l’épuration des blocages résiduels d’un individu se fait à partir de trois sources principales :

Une première se fait totalement hors du contrôle du moi, par le feu des énergies intelligentes de haut niveau qui descendent sur l’individu, qu’il le veuille ou non.

Une seconde est amenée par l’information que reçoit l’individu par des canaux de toutes sortes sur la nature du processus en cours et sur la voie à suivre.

Une troisième est la propulsion énergétique puissante résultant des décisions prises par l’individu pour s’accorder à ces deux premières lignes de force.

À mesure que cette épuration avance, que l’individu sort de son psychologique et qu’il s’affranchit des paramètres, modes de pensée et mécanismes de défense de son ancienne race terrestre, on voit alors apparaître les éléments d’un nouveau tableau dans lequel :

  1. la peur et le doute ont été éliminés,
  2. l’intelligence est devenue instantanée, non-colorée et non-réfléchie,
  3. la mémoire terrestre jadis omniprésente et nécessaire a été transférée dans une mémoire universelle, accessible uniquement au besoin, comme des fichiers informatiques qui sont transférés sur un serveur web et que l’on n’a plus besoin de conserver sur un ordinateur personnel,
  4. les liens affectifs, sexuels ou matériels de toute nature ont été transmutés et remplacés par des alliances d’esprit où prédominent les trois grands principes d’amour, de volonté et d’intelligence,
  5. la personne se reconnaît dans une nouvelle identité, hors du temps et des anciennes limites de l’âme.

Les faux-éveillés

QUESTION par David L. (Québec, Canada)

Comment peut-on faire la distinction entre une personne qui est réellement éveillée et une personne qui se croit l’être?


PIERRE-LUC :

Un individu «éveillé» est quelqu’un dont les yeux psychiques et les capteurs systémiques sont plus ouverts que ceux de son entourage et qui a intégré dans sa personne un niveau vibratoire plus élevé que celui de l’homme normal.

Le niveau d’éveil qui qualifie l’individu pour le titre d’éveillé varie selon la tradition ésotérique ou spirituelle qui lui sert de toile de fond.

En général, il se dégage de l’individu éveillé une sorte de rayonnement d’où peuvent émaner force, puissance, sérénité, maturité, intelligence ou amour, rayonnement généralement perceptible par d’autres éveillés et par des personnes de vibration théoriquement moindre mais suffisamment sensibles à certaines subtilités énergétiques.


Au contraire, la personne qui voudra se voir comme éveillée mais sans l’être vraiment fera plus ou moins consciemment oeuvre constante pour se donner à elle-même et parfois aux autres, en remplacement d’un rayonnement réel qu’elle n’a pas, une «impression» de conscience.

Cette impression sera bâtie sur un ensemble de croyances, de concepts, de démarches, de quêtes et d’illuminations diverses plus ou moins ésotériques qui auront tendance à devenir le centre de sa vie, mais qui ne feront en réalité que présenter un «masque» de conscience, un «personnage» d’éveillé, en lieu et place d’une réelle intégration et d’une réelle identité.

Souvent, ces personnes se révéleront au départ bien intentionnées mais en même temps bien trop naïves et beaucoup trop enthousiastes à partager aveuglément la joie soudaine de leurs nouvelles connaissances pour être en mesure de bien discerner le niveau réel de leur éveil. Elles devront éventuellement, si l’orgueil et la vanité n’ont pas pris toute la place, être conseillées et recentrées, généralement après qu’elles seront passées par les inévitables expériences de déception et d’impuissance qui s’en seront suivies.


Voici quelques indices permettant de reconnaître un profil fréquent de faux-éveillé :

La personne s’identifie complètement à ses convictions, principes et croyances qui sont devenues en quelque sorte son identité. Elle est devenue une adepte.

Elle voue un culte illimité à une personne-clef ou à un groupe d’appartenance. Elle est devenue une disciple.

Elle est enfermée dans une terminologie très précise, répétitive et présentée comme inattaquable. Elle est devenue une automate.

Elle  a continuellement tendance à enseigner ses convictions, à persuader, à évangéliser, souvent quelle que soit la situation. Elle est devenue une apôtre, une «zélée de la conscience».

Elle manque souvent de discernement et de prudence, quelquefois même de respect pour la sensibilité et le degré de préparation des autres dans son approche évangélisatrice.

Elle est fière d’arborer le pavillon brillamment coloré de sa nouvelle science, même dans les contextes où il serait préférable de garder l’anonymat.

Elle se met facilement en danger dans ses conditions de vie par son approche trop enthousiaste et trop naïve.

Elle n’a que très peu intégré dans le concret de sa vie les principes qu’elle prétend savoir.


À noter que la liste n’est aucunement limitative. Un certains nombre de faux-éveillés adoptent un profil plus bas, plus introverti, d’apparence plus humble et socialement moins pro-actif. Ils ne s’en leurrent pas moins sur le niveau réel de leur conscience et de leur qualité vibratoire. Comme pour tous les autres, le temps devra faire son oeuvre sur leurs illusions.

Pourquoi faisons-nous autant d’erreurs?

QUESTION par Jacinthe (Bromont, Canada)

On a beau avoir l’impression d’être un peu conscient, et peut-être un peu intelligent, pourquoi faisons-nous autant d’erreurs au cours d’une vie, même une fois passées les périodes plus intensives d’apprentissage de l’enfance et de l’adolescence?


PIERRE-LUC:

Au départ, tout ce qui survient au cours d’une vie terrestre est expérience, apprentissage, ajustement, évolution. C’est la fonction première du passage en incarnation sur le globe.

Il faut donc accepter à la base qu’à des degrés différents, nous sommes chacun de nous inexpérimentés face à l’un ou l’autre des domaines de la vie terrestre et à ce qui adviendra après. Nous sommes donc, selon la formule consacrée, «à l’école de la vie».

Faire des «erreurs» en apprenant fait ainsi partie de toute forme de training, quel que soit le niveau de l’élève.


Néanmoins, il est possible de regarder quelques types d’erreurs d’ajustement fréquemment commises et dont certaines pourraient être évitées, une fois adéquatement identifiées et reconnues comme retardataires dans un schéma de vie.


Il y a d’abord les erreurs dues à la tendance inhérente de l’être humain à établir plus ou moins consciemment dans sa vie des patterns de comportement et de réactions émotives qui vont, du moins en a-t-il l’impression, lui servir de moyens d’adaptation aux différentes situations amenées par son quotidien, mais qui vont aussi éventuellement se cristalliser pour devenir partie plus ou moins intégrante de sa définition personnelle, de son identité et de sa personnalité.

Ce qui est surprenant, c’est que ces patterns vont persister longtemps, quelquefois jusqu’à la fin de la vie, même lorsqu’ils sont nettement perdants et dévastateurs pour l’évolution de l’individu. Une personne abusivement gentille ou soumise par exemple, une autre au tempérament dominateur ou contrôlant, une autre au style trop permissif, laxiste ou procrastinateur. Tous des traits qui normalement devraient être vus comme des erreurs à corriger en regard de l’intelligence.

Sauf que l’individu s’accroche à ce qu’il connaît déjà et s’y enferme, souvent par besoin de sécurité mais aussi par entêtement, par peur de toucher à ses fragilités ou par simple inconscience. Il dira alors pour se justifier et ne pas trop se faire ébranler dans ses fragiles fondations: «je suis comme je suis», «c’est à prendre ou à laisser» et «vous ne me changerez pas».

L’obstination, la cristallisation et l’inconscience prennent encore plus d’ancrage lorsque les comportements perturbateurs sont associés à des gains secondaires, par exemple la pitié et les consolations (réelles ou mimées) attirées par les plaintes répétées sur ses propres malheurs ou au contraire le sentiment de pouvoir apporté par une attitude dominante et brutale qui brise les volontés, même si elle brise aussi les psychés et les relations.

Si en plus ces travers de personnalité et de comportement sont appuyés sur un héritage génétique trans-générationnel plus ou moins fort au niveau psychique, émotif ou hormonal, il peut y avoir à ce moment chez l’individu un bloc monolithique de comportements «erronés» qui vont devenir très difficiles et très longs à identifier et à changer dans une perspective d’évolution de conscience. On parle alors généralement de plusieurs incarnations qui seront requises.


Un deuxième type «d’erreurs» est en fait celles qui n’en sont pas fondamentalement… Je veux dire par là qu’il y a des décisions prises qui s’inscrivent dans le cadre d’événements de vie pré-programmés vers lesquels l’individu est dirigé inexorablement à un moment précis et qui ont pour fonction l’électrification de ses circuits mentaux en même temps que la disparition graduelle de ses encroûtages mémoriels, tout cela en vue de son élévation vibratoire.

Dans ces conditions, soit que la personne croit avoir le choix mais que celui-ci est déjà déterminé et fait partie de sa programmation initiale pré-établie, donc à ce moment il n’y a pas d’erreur en tant que telle, soit qu’un choix réel se présente à elle pour tester sa contenance et le niveau d’intelligence qu’elle a acquis jusqu’à ce jour. Dans ce cas, le choix approprié permet de monter à un échelon plus haut d’élévation et le choix «erroné», en supposant qu’il n’ait pas déjà été lui-même pré-programmé, est récupéré pour évolution ultérieure.

Tout ce processus échappe généralement à la logique et au contrôle de l’égo, rendant ainsi inutile le questionnement à propos du «pourquoi» nous avons pu faire telle erreur.


Une troisième catégorie d’erreurs,  provient des perturbations du jugement amenées par la persécution et le bombardement continuels de la pensée en provenance des sphères astrales à partir desquelles des entités affamées n’ont de cesse de tendre des pièges à l’humain pour le faire céder à diverses tentations, perdre sa contenance, tomber dans la fragilité et dévier de sa route vers l’intelligence. Ces entités sont à l’oeuvre nuit et jour pour l’assaillir et tenter de le réduire à leur merci pour se nourrir de ses émotions.

Leur façon de procéder est d’une simplicité enfantine en même temps que d’une efficacité redoutable: l’entité s’infiltre dans votre pensée en vous parlant en «Je».

À cause de ce «Je»dans votre tête, vous croyez que c’est vous-même qui pensez cette pensée. Vous êtes tellement dans la certitude que c’est vous-même qui pensez, comme tous les humains d’ailleurs, que vous adoptez immédiatement l’idée comme faisant partie de vous, de votre propre moi, de votre propre intelligence, même lorsqu’elle est complètement ridicule ou dangereusement dévastatrice, ce qui est généralement le cas lors de ces interventions prédatrices.

L’entité par exemple, au lieu de parler en «TU» comme elle le fait quelquefois et de dire «Lève-toi et va manger. Tu as encore faim», «Tasse-le de ton chemin celui-là», «C’est encore de ta faute si c’est arrivé» ou «Tu n’as toujours fait rien que des erreurs dans ta vie et c’est pas aujourd’hui que ça va changer» dira plutôt «Il faut que JE me lève et que JE mange. J’ai encore faim», «JE vais le tasser de mon chemin celui-là», «C’est encore de MA faute si c’est arrivé» ou «JE n’ai toujours fait rien que des erreurs dans MA vie et c’est pas aujourd’hui que ça va changer»

Vous voyez et sentez alors la pensée comme vous appartenant, simplement du fait que vous l’avez pensée, et oups! vous avancez dans la glissade de l’erreur. Les effets, dans l’émotion notamment, se font sentir tout de suite ou un peu plus tard selon le cas, mais en général dans le sens des dégâts.

Derrière vous, l’entité rit et savoure. Elle dira, si on la questionne, que les humains sont bien naïfs et qu’elle a de quoi se nourrir pour longtemps…

Dans d’autres cas, une technique différente sera utilisée, celle de l’addition dans le jeu de votre psyché d’un personnage qui représente une importance pour vous, à qui vous donnez crédibilité et dans lequel vous croyez. Un personnage religieux, spirituel ou ésotérique par exemple, ou un membre décédé de votre famille avec lequel vous avez toujours eu un lien très fort, un grand-père ou un enfant disparu par exemple.

Ce personnage vous parlera alors en«TU» au lieu de le faire en «JE» pour mieux vous faire croire à un dialogue constructif, en même temps qu’à une protection affectueuse de sa part à votre égard.

Derrière ce personnage, contrairement à ce qu’on voudrait souvent croire, il y a la plupart du temps une entité prédatrice qui, lisant vos propres fiches mémorielles dans l’invisible, donc votre profil personnel avec toutes vos faiblesses, vous conseille au début dans une direction qui semble bénéfique pour vous, pour ensuite petit à petit, comme un fournisseur de drogue avec son nouveau prospect et avec votre accord, vous assujettir à elle et vous abuser à son profit.

On pourrait toujours avancer que dans ce cas au moins, contrairement au précédent, il y a quand même l’avantage de ne pas se laisser prendre au piège du «JE». Mais est-ce vraiment moins dangereux ?


Une fois informé de l’existence de ces jeux pervers et après les avoir reconnus comme exacts, que faire pour limiter le nombre et la portée des erreurs?

Voici en guise de réponse une liste d’exemples de portes d’entrée souvent laissées ouvertes par l’individu à la manipulation de sa pensée, comportements ou états d’esprit que l’on pourrait tout aussi bien appeler «les amis des prédateurs»:

  1. L’ignorance des vraies réalités psychiques et la naïveté à leur sujet
  2. La tendance à croire tout ce qui vient de sa pensée
  3. L’inattention et le manque de vigilance en regard des intrusions dans la vie psychique lorsqu’elles se produisent
  4. Le déni et l’entêtement à continuer comme avant, même lorsque l’information correcte est donnée
  5. L’attachement à la mémoire, à la routine et aux vieilles façons de faire
  6. La perte rapide de la centricité devant un événement ou une proposition de la vie, en d’autres mots, la facilité à être poussé hors de son axe d’équilibre
  7. La dispersion mentale dans un trop grand nombre de directions à la fois
  8. L’asservissement aveugle aux désirs, aux ambitions et aux hormones
  9. Le manque de maîtrise suffisante de l’émotion
  10. Le doute
  11. La tendance à «casser» devant l’obstacle
  12. La difficulté à organiser sa vie pour être «en succès» plutôt qu’en échec.