Le sentiment de vide

Je reprends aujourd’hui cet article, publié en janvier 2017, en raison de sa grande actualité dans les questions qui me sont souvent posées lors de séances de coaching personnel, tout autant que dans le vécu général des masses qui s’agitent présentement sur la planète.

Qu’elles soient conscientes ou non, les méthodes pour essayer d’échapper au sentiment de vide surgissant à un moment ou l’autre de l’existence humaine sont innombrables, les dénominateurs communs de ces tentatives de fuite étant généralement la suractivation à un niveau ou l’autre de la vie, ou bien son contraire, l’anesthésie et l’engourdissement plus ou moins profond des facultés et des émotions.


Au niveau mental, on se suractivera par exemple par une quête incessante d’informations de tout acabit sur une foule de sujets, par la recherche d’une culture intellectuelle, sportive ou sociale d’utilité très variable mais qui donne le change en présence d’une trop grande impression de vacuité, ou même par une surabondance de simples potins entre «amis», réels ou virtuels.

On pourra aussi laisser le mouvement naturel de sa pensée se piéger dans un processus continu d’auto-questionnement et de réflexion interne sur chaque événement survenu, chaque action à poser ou chaque décision à prendre. Une véritable marmite intellectuelle et psychique en ébullition acide.

On pourra aussi se lancer avec frénésie dans une succession de projets plus ou moins réalistes ou utiles, mais qui auront néanmoins le double avantage d’occuper l’esprit et de donner l’impression que sa vie a un sens et sert à quelque chose. De la même façon, on pourra s’engager dans la mission sans fin de sauver les autres et de changer le monde.

Sur-stimulé par toute cette agitation débordante, on pourra également accompagner le tout d’un verbiage infini sur toutes ces si importantes questions, sans oublier d’étaler ad nauseam sa vie personnelle sur les différents réseaux sociaux, créant alors pour soi et pour les autres l’impression d’être vraiment vivant, détenteur d’une identité réelle, socialement bien adapté et supérieurement intelligent.

Au niveau émotif-affectif, la suractivation pourra prendre la forme d’une recherche effrénée de sensations amoureuses et sexuelles toujours renouvelées, d’un usage irraisonné de la séduction et de la sensualité, d’une exacerbation du désir sous toutes ses formes, d’une projection dans des ambitions de toutes natures, de quêtes d’ivresses de toutes sortes, incluant l’alcool, le cannabis et les états cocaïnés ou amphétaminés, d’une soumission aveugle à l’envoûtement créé par des célébrités inondant la planète de leur musique et de leurs images aliénantes ou d’une dépendance à des relations toxiques de toutes sortes qui gèlent la conscience sur tous les plans.

Au niveau plus physique, on pourra aussi s’adonner au culte du corps, à l’obsession de la minceur et de l’exercice, au sur-entrainement musculaire et cardio-respiratoire, quels qu’en soient les risques, à la consommation de substances dopantes destinées à produire toujours plus de performance et même, pourquoi pas, à des exploits sportifs extrêmes frisant souvent la bêtise, l’irréalité et l’auto-destruction.

Parallèlement, on se défoncera au travail avec des agendas surchargés, des objectifs multiples et inatteignables, le téléphone sur l’oreille, le clavier collé au bout des doigts et l’écran greffé au cerveau, graduellement usé mentalement et physiquement par une incapacité à se poser et à se pauser, ne serait-ce que quelques secondes, entre le moment du réveil et celui du prochain sommeil, lorsque ce dernier est encore possible.


À l’inverse, on pourra aussi choisir de noyer le sentiment de vide en l’engourdissant par un décrochage général de la vie, une oisiveté institutionnalisée, un abonnement à perpétuité aux succédanés faciles, relaxants chimiques, consommation matérielle excessive, surbouffe, distractions permanentes, liens interpersonnels futiles, discussions oiseuses et échanges stériles, éventuellement même au ralentissement global de ses fonctions cognitives et à un état dépressif plus ou moins sévère.

Le choix est grand et ce ne sont là que quelques exemples. L’arrêt, le silence et le retour à soi-même, aussi bien que leur corollaire fréquent, le sentiment de solitude, sont une source de peur immense et d’angoisse profonde pour l’humain qui n’a pas encore établi de connexion avec son réel, lui faisant alors appréhender de devenir fou ou de mourir dans une détresse d’isolement et d’abandon.


Chez les êtres plus évolués, marqués par l’obligation au cours de leur vie actuelle d’une transformation psychique et d’un passage à une nouvelle fondation de conscience, la situation est un peu différente mais pas nécessairement plus aisée.

À ce stade, la peur du vide dépasse maintenant les simples seuils psychologiques anciens pour laisser apparaître de nouvelles dimensions de l’angoisse et du défi d’exister.

En effet, la perte brutale et accélérée de presque tous les anciens repères amenée par la disparition de la mémoire, la dissolution graduelle de la personnalité, l’obligation du détachement à tous points de vue, notamment celui des souvenirs, des liens affectifs et du désir sous toutes ses formes, aussi bien que l’amenuisement irréversible de l’illusion de l’égo dans son impression de pouvoir décider de sa vie, tout cela provoque une impression de mort dans l’âme et de perdition plus ou moins grande dans l’esprit que bien peu d’humains savent contenir et supporter.

S’ajoutent à cette angoisse l’absence quasi-totale dans la société terrestre normale d’informations disponibles sur le «comment faire» et «comment survivre» en pareille situation, doublée de l’évidence que les tenailles de la nouvelle conscience ne permettent maintenant plus à l’individu de fuir le processus, comme il aurait pu le faire auparavant.

Le suicide actif ou une fin de vie rapide amenée par un événement extérieur qui surviendrait opportunément sur le parcours devenu trop douloureux sont alors souvent considérés.


Comment contenir cette impression de vide d’un nouveau type?

Comment faire face à la souffrance sans chercher en vain à s’activer abusivement ou au contraire à démissionner, voire à quitter la planète avant terme sans que le travail prévu pour l’élévation de sa conscience soit achevé?

La personne en initiation accélérée est continuellement testée dans sa capacité de résister à l’invasion de l’énergie et à la destruction de ses centres nerveux et psychiques par les hauts voltages électriques qui l’accompagnent. Elle doit donc tout faire pour garder coûte que coûte sa machine en état de marche adéquate jusqu’à l’arrivée à destination, sous peine de périr dans le désert de l’échec et de la basse vibration.


Pour cela, elle aura en premier lieu continuellement à l’esprit que le vide ressenti n’est que temporaire et que parallèlement à ce nettoyage brutal se développe à l’intérieur d’elle un nouveau centre de gravité qui connectera de plus en plus à des univers vibratoires nouveaux, plus hauts et plus puissants.

Elle aura aussi préalablement accepté, intégralement, définitivement et sans plus chercher à le fuir, que se fasse sur elle le travail de transmutation en cours (celui-ci étant de toute façon pour se faire, mais avec plus de souffrance encore si les résistances et les peurs de son égo sont trop puissantes).

Elle aura aussi l’intelligence de se tenir informée des modalités de ce très particulier voyage auprès des rares sources actuellement disponibles sur la planète, le matériel de Bernard de Montréal et de certains de ses diffuseurs actuels (pas tous) étant au premier plan à ce sujet.

Elle se rappellera également de ne jamais paniquer devant la disparition de ses anciennes facultés et des reliques de sa vieille identité, sa mémoire, ses émotions, ses désirs, sa personnalité et les petites cases de sa pensée réflexive traditionnelle. En d’autres mots, elle verra à ne jamais céder à l’affolement des soupapes.


Sous un angle créatif, la personne ajustera dorénavant sa vie de plus en plus vers l’instantanéité, dans sa parole, dans ses décisions, dans son attention aux événements et dans sa présence aux personnes.

Elle communiquera de plus en plus dans l’immédiateté, notamment avec les personnes qui lui servent d’interface et de propulseurs dans son évolution. Le temps des délais de réponse et des remises à plus tard sous différents prétextes lors de demandes de communication intelligente est désormais révolu, sous peine de constituer un manque de respect à l’esprit et une entrave à la transmutation de chacun.

En même temps, la personne en évolution vivra de plus en plus sa vie selon les lois de la générosité psychique et de l’amour intelligent, avec un esprit pleinement conscient, empreint de joie simple et débarrassé des anciens paramètres de l’amour humain.


Avec pareille orientation, l’individu a désormais cessé de souffrir du vide: il l’a rempli avec sa certitude, avec la nouvelle conscience de son identité retrouvée, avec sa capacité nouvelle de communiquer et de créer à des vibrations plus élevées qu’auparavant. Son ancienne impression de solitude est devenue une plénitude. Rien ne le fait plus douter.

PIERRE-LUC 

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6 réflexions sur “Le sentiment de vide

  1. Voici une lecture ou une relecture qui tombe à pic, très éclairante sur la destruction de toutes ces anciennes formes que nous avons à vivre actuellement sur tous les plans terrestres qu’il soit matériel, psychologique, psychique voire même vital.
    La fatigue est très présente et semble plus particulièrement reliée au stress ambiant qu’à une réelle fatigue physique.
    Les pièges qui nous sont tendus sont nombreux pour nous replonger dans une douce et confortable chaleur retardataire et la tentation de faire appel à des baumes au cœur (que j’aime à appeler ‘’beaux moqueurs’’) et/ou à se raccrocher à quelque chose de plus grand que nous, alors qu’il n’y a rien au-dessus de l’Homme, est bien présente et sans aucun doute nécessaire à certains, voire à la majorité d’entre nous.
    Tout est fait présentement pour déstabiliser l’humain et je confirme que ce n’est pas facile de rester solide et bien centrés.
    Merci beaucoup pour ce texte très éclairant Pierre-Luc.

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  2. Merci, article très à propos. Le plus malheureux c’est de constater le nombre de suicide qui monte en flèche présentement. La spiritualité aussi monte beaucoup car les réseaux sociaux en sont inondés. L’aveuglement est à son maximum et le combat fait rage.

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    1. Je constate aussi, j’observe, mais je ne m’en préoccupe pas. L’humanité dans son ensemble va où elle doit aller. Pas ma tasse de thé ces grandes discussions inquiètes ou scandalisées de plusieurs sur «l’avenir de l’homme».
      Le développement de mon esprit, avec ou sans celui de l’humanité, est ce qui m’importe…
      Pierre-Luc

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