Ça commence par un doute, un tout petit doute. Ai-je bien fait? Tout-à-coup que ça dérape? Peut-être que j’y arriverai pas? Peut-être que j’ai pris trop gros pour mes moyens? (remarquez les «tout-à-coup» et les «peut-être», insidieux, sournois).
Rapidement, la petite pensée en apparence banale parce qu’habituelle et trop bien ancrée dans le connu devient virale. À une vitesse folle, elle s’empare du ventre, de la poitrine ou de la gorge. Tout se resserre comme dans un étau. L’étau que l’on appelle inquiétude, anxiété ou angoisse selon son intensité et sa fulgurance.
Souvent, le terrain a déjà été bien préparé depuis l’enfance ou l’adolescence. Es-tu sûre que tu es capable? Tu te prends pour qui ? As-tu déjà pris une bonne décision au moins une fois dans ta vie? Te connaissant bien, tu ne seras jamais capable de maintenir ta décision! Ben!Voyons! Tu n’auras pas la force de mener tout ça à terme!
La liste de pareilles idioties est infinie mais bien connue. On n’a qu’à se rappeler certains souvenirs personnels, récents ou plus anciens, famille, école, couple ou travail. C’est vraiment fabuleux de voir combien on peut facilement désarçonner ou anéantir un esprit.
Pour la personne hypersensible, trop souvent un peu naïve et dépourvue d’affirmation ou de colère exprimée, la situation empire par l’intrusion rapide de la culpabilité. C’est vrai que je suis bonne à rien! J’aurais pu faire mieux! J’aurais dû me taire! Je fais toujours les choses à l’envers! Je suis une «looser»! Je mérite bien ce qui m’arrive!
Pas besoin d’être condamné et rejeté par les autres: on se rejette et se condamne soi-même!
Puis, la maladie devient chronique. Outre la culpabilité, la honte et l’humiliation qui deviennent prégnantes dans tous les tissus du corps et de l’âme, une personnalité très souffrante se forme autour du questionnement constant et de l’auto-flagellation. Du sombre quoi !
Un peu de chant plaintif avec ça pour enrichir le cocktail? Ou un boueux marécage de susceptibilité et d’acidité émotive? Ou un petit cancer peut-être? Et pourquoi pas une bonne dépression en attendant?
Le doute et ses dévoués acolytes ne pardonnent pas. Ni pour l’équilibre mental, ni pour la joie de vivre, ni pour la vitalité globale, ni pour la vie, quoi!
Le doute est un piège à cons, une coquille toxique, une prison insalubre, une condamnation à mort, celle de l’âme, celle du corps et celle de l’esprit.
Vous voulez y mettre fin? Sérieusement?
OSEREZ-VOUS …
Parler sans réfléchir?
Ne jamais regretter?
Uniquement assumer ce qui est, ce que vous avez fait ou ce que vous ferez?
Vous exclamer sans vous soucier de qui vous regarde?
Crier? Sauter? Chanter? Danser? Rire? Parler? Créer?
Parler plus fort, que l’on vous entende au-delà des murs de votre prison?
Contester le doute? Férocement? Vous opposer agressivement à lui? Le casser, lui et ses amis de toujours?
Alors là, oui! Volonté et puissance! Vous abattez la domination!
Oui j ose
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C’est fou ça me fait penser à quelqu’un! Merci pour ce texte qui a un effet de rappel à l’ordre pour mon ego.
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Un nombre effrayant de personnes, je ne dirai pas «des femmes» puisque ce serait politiquement incorrect, pourraient se reconnaître dans cette dynamique.
Mais faut pas exagérer. Il me semble que l’aura de Laura se porte assez bien …
Pierre-Luc
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