QUESTION par Steph (Paris, France)
Depuis quelques temps, je réécoute une chanson mexicaine que j’adore : «La Llorona». Je suis allée voir la signification du mot («La pleureuse»), tiré d’une légende mexicaine où une mère désespérée cherche sans fin ses enfants qu’elle a jadis perdus ou peut-être tués, selon les différentes interprétations qui en sont faites.
L’ambiance rejoint un tableau semblable que j’avais jadis dessiné, avec cette même tristesse que je ressens encore au fond de moi en écoutant cette musique.
Il y a aussi Frank Lopvet qui lors d’une conférence m’avait dit que dans une vie ancienne, j’avais vu mes enfants brûler et mourir devant moi. Je crois aussi que j’avais alors donné mon consentement à ce qui était en quelque sorte un rite religieux dans les contrées mexicaines ou centraméricaines du temps. Bref, c’est une ancienne vie réelle ou une mémoire collective tout ça? Je sais pas quoi faire de cette info.
Et puis, dans cette vie-ci, j’ai déjà pratiqué 2 IVG (interruption volontaire de grossesse). Je n’ai jamais eu de culpabilité pour cet acte car c’était mieux ainsi pour moi comme pour eux, vu l’homme avec qui j’étais alors !
C’est du mémoriel qui ne m’appartient peut-être même pas, ou peut-être que oui! C’est comme un truc qui passe et repasse comme en boucle. Et d’ailleurs en y repensant, j’ai bien tué dans cette vie aussi. En tout cas, ça me chamboule…
Je n’ai pas la voyance requise pour déterminer si l’expérience ancienne à laquelle vous faites allusion au sujet des enfants perdus, sacrifiés ou brûlés est totalement réelle ou plutôt une surimpression de mémoires collectives très fortes sur une expérience personnelle plus restreinte.
Ce que je sais c’est qu’il est facile pour les forces invisibles, quel que soit leur niveau d’élévation ou d’abaissement, de dépister et d’utiliser les moindres fibres de mémoires individuelles et collectives, seules ou en cocktail cosmo-électro-chimique, pour créer des événements qui vont soit vous obliger à avancer dans votre évolution, soit comme c’est souvent le cas vous faire vivre de pleins tas d’émotions (deuil, tristesse, inquiétude et culpabilité par exemple), à seule fin de s’en nourrir avidement.
Il n’est pas exclu non plus que ces mêmes forces suggèrent au voyant que vous avez consulté (le voyant qu’elles vous ont peut-être elles-mêmes amené à consulter) des visions partielles, tronquées, altérées ou totalement fausses du scénario originel, s’il a existé. Cette façon de faire n’est pas si rare, sachez-le.
Il faut donc accorder une importance très relative, pour ne pas dire nulle, aux dires invérifiables de tout un chacun, quelles que soient les bonnes intentions éventuelles de ces différentes personnes. Votre «feeling» en écoutant «La Llorona» est facile à susciter chez une personne très sensible comme vous, chez la femme en général d’ailleurs, même sans l’éventuelle mémoire ancienne d’enfants sacrifiés que vous mentionnez.
La naïveté, l’anxiété et la culpabilité peuvent alors rapidement se mettre de la partie. De même que l’agitation qui s’ensuit. On voit d’ailleurs souvent cette méprise dans le phénomène des «faux souvenirs» qui surgissent tout à coup chez des patients en thérapie, en hypnose ou en travail corporel par exemple, notamment pour des abus sexuels qui dans ces cas n’ont pas eu lieu et ne proviennent que de peurs archétypales profondes ou de la transmission télépathique de traumas personnels de l’un des parents, perturbant sans fin la vie du récepteur.
À quoi vous servirait pour le temps présent de votre évolution de distinguer à tout prix le vrai du faux dans tout cela? Le mensonge est partout dans les univers, donc bonne chance!
Par ailleurs, en ce qui concerne l’interruption de grossesse, qu’elle soit volontaire ou imposée par d’autres facteurs, une expérience qui chamboule tant de femmes qui l’ont vécue à cause de ses effets jusque dans l’âme, le coeur, les viscères et quelquefois dans l’esprit et l’équilibre général de la mère, je tiens à apporter certaines précisions.
D’abord et avant tout, il n’y a pas eu de meurtre. Pas de meurtre d’un être humain au sens strict en tout cas . On n’a vraiment tué «personne». On n’a tué aucune «personne».
Il faut savoir que durant la grossesse, il y a dans l’utérus de la femme un «être vivant», embryonnaire ou plus développé selon l’étape de la gestation, ça tout le monde le sait. Mais ce qu’on sait moins, c’est qu’il n’y a pas d’être humain au sens officiel et complet du terme tant que l’âme n’a pas investi le corps.
Or l’âme investit le corps uniquement dans le premier respir, le premier cri, le premier souffle, le «souffle de vie» que, petite claque dans le dos souvent à l’appui, l’enfant prendra à sa naissance, donc à sa sortie de l’utérus, suivi de la coupure du cordon ombilical auparavant branché sur l’âme de la mère.
Il en sera de même à la mort de l’individu lorsqu’à son «dernier souffle», son «dernier soupir», il aura «rendu l’âme». Le mot «âme» lui-même vient de «anima», donc qui sert à «animer» et à donner une existence propre à la petite chose qui sans cela ne serait que matière vivante dans une sorte de coma branché à quelque chose d’externe à elle.
Ce n’est qu’à ce «coma branché», quoi que vous vouliez en penser ou avez pu éprouver pour ce que vous avez porté, que met fin l’interruption de grossesse, quoi qu’en disent aussi toutes les instances morales, sociales, juridiques ou médicales plus ou moins consciemment engagées dans la perpétuation à tout prix et pas toujours intelligente de l’espèce humaine, quoiqu’enfin essaient de faire croire les plans parallèles pris dans l’obsession du peuplement sans fin de la sphère terrestre par une multitude d’âmes-cobayes innocentes et mises en souffrance aiguë pour la nourriture et le bon plaisir de ces majestés.
Pour en revenir à votre question du début, je peux vous proposer trois outils potentiellement intéressants:
- je liquiderais graduellement par une parole puissante et affirmée avec un(e) partenaire d’écoute solide ce qui peut être resté comme résidus des expériences d’IVG si c’est le cas
- j’utiliserais peut-être dessin, peinture, danse, écriture ou son pour liquider à court terme et définitivement de mon âme les vestiges de «llorona», de «tristeza», de «saudade» et tout le tra-la-la
- je me fixerais à partir d’aujourd’hui un nombre maximal de fois où j’écouterais encore «La Llorona», par exemple trois fois dans les prochaines heures ou les prochains jours, et puis après, c’est fini! Terminé! Closed! Bye! bye! le fichier et tout ce qui venait avec !