QUESTION par Imogène (Laval, Canada)
Merci de ton travail. Tes publications sont bien intéressantes. Mais somme toute, j’aimerais savoir quelle est, selon toi, la meilleure chose à faire pour avancer plus rapidement dans le supramental.
RIEN ! RIEN ! RIEN ! RIEN !
J’ai un grand nombre de questions qui me sont posées chaque semaine sur ce sujet-là. Les gens sont pressés, comme ils le sont en général dans leur vie quotidienne terrestre. Ils se névrosent à se questionner et à se pousser dans le derrière pour avancer plus vite dans le processus supramental. Ils poussent ou tirent sur l’eau du fleuve pour la faire couler plus vite.
Ils s’agitent égoïquement comme ils le font encore souvent dans la gestion de leur vie financière, sociale, sexuelle, ou dans leurs exercices ésotérico-mystico-spirituels de toutes sortes. Souvent ce sera pour trouver un sens à leur vie plus ou moins en déséquilibre, pour se sentir exister un peu ou pour se donner l’impression et l’espoir d’être prochainement investis d’un statut vibratoire exceptionnel.
Ne rien faire donc ?
Oui, exactement ! Ne rien faire, mais dans le sens de l’égo. Ne rien désirer. Ne rien vouloir. Ne rien vouloir à partir de l’égo. Ne rien espérer. Ne rien attendre. Ne rien croire. Ne rien penser. Ne rien analyser. Ne rien affabuler. Ne rien sacraliser. Ne rien glorifier. Ne rien provoquer.
La vie supramentale est fondamentalement faite de tous ces riens. Il faut donc avoir les riens solides (pardon: les reins) pour éventuellement passer du rien de l’égo au tout de l’esprit. Et l’on voit bien alors que la tâche demandée risque d’être assez difficile !
Ne rien faire pour provoquer ou accélérer la descente de l’énergie supramentale, c’était là le premier volet de ma réponse.
Par contre, agir activement sur le plan de sa vie quotidienne pour faciliter l’intégration de cette nouvelle énergie qui ne descend que de sa propre volonté plutôt que d’essayer de la provoquer, voilà un deuxième volet beaucoup plus adapté à l’intelligence.
On procédera par exemple au «nettoyage du terrain», c’est-à-dire de l’ensemble des conditions de vie dans lesquelles baigne la personne au moment de cette transformation obligée qui s’abat sur elle et qui peuvent la mettre en déséquilibre en affaiblissant sa vitalité énergétique.
Ce nettoyage pourrait toucher dans un premier temps quatre zones principales :
- Les relations toxiques, celles qui dans un domaine ou l’autre de la vie empoisonnent le mental, l’affectif ou le physique, autant de façon soudaine et agressive comme des morsures de crocodile que de façon pernicieuse et assassine comme l’injection graduelle d’un venin de serpent ou d’une bactérie mangeuse de chair psychique.
- Les activités professionnelles, sociales ou récréatives devenues débilitantes parce que ne correspondant pas ou ne correspondant plus suffisamment à sa propre vibration et à son propre besoin de créer.
- Les liens affectifs ou mémoriels, incluant la plupart des relations familiales et amicales tout autant que les attaches à des personnages du passé, vivants ou décédés, liens qui même vécus comme agréables peuvent comporter un degré élevé de densité et d’emprisonnement dans des éthers indésirables et gruger ainsi une somme importante de l’énergie qui pourrait être utilisée à la construction du nouvel être supramental. À chacun de juger.
- Les pensées insufflées plus ou moins subtilement dans le mental par toutes les dynasties d’entités astrales qui ont pris leurs aises souvent depuis longtemps dans la psyché de la personne, ou mieux encore par celles qui plus récemment ont pu être appelées en renfort pour tenter de contrer à tout prix l’élévation de l’individu vers sa nouvelle destinée.
Voilà déjà de quoi occuper créativement le champ d’action d’une personne consciente et en processus d’élévation vibratoire. Pas besoin de méthodes ou d’exercices en tous genres pour «avancer» dans le supramental.
Un simple mot d’ordre ou rappel en trois points par exemple, de type «prise de conscience de l’intrus – décision immédiate – nettoyage sans appel», activé en permanence dans le quotidien lors de la surveillance du terrain, pourra suffire à neutraliser la «névrose du vouloir» qui a souvent tendance à s’installer notamment chez les êtres très spiritualisés, en recherche de disciplines austères et hyper-volontaristes ou trop portés sur la performance de l’égo.