QUESTION par Alain (Trois-Rivières, Canada)
L’évolution d’une personne est souvent ressentie comme étant le niveau de vibration que celle-ci apprivoise, installe et maintient devant tous les éléments. Malheureusement les comparables utilisés sont souvent en référence avec le connu, donc avec une vibration plus dense au départ.
Le fait de se voir dans un mouvement POUSSANT vers une vibration plus haute augmente-t-il la difficulté si on le compare à une vision où la force qui est en jeu devient un mouvement ASPIRANT vers un inconnu vibratoire?
La réponse est OUI. L’observation est très exacte.
POUSSER sur une vibration dense pour essayer de la faire monter plus haut a été la façon de faire caractéristique de l’ancienne forme de recherche de conscience de l’humanité qui voulait s’élever au-delà de sa condition limitative vers un contact jadis perdu avec sa source dans les mondes de l’esprit, mais qui ne connaissait alors pas de voies plus fluides et moins onéreuses pour le faire.
Au cours de cette période ancienne, l’individu ne connaissait de lui-même que deux instances: son moi, avec ses désirs, ses pulsions, ses attentes, et son âme, avec ses mémoires, ses espoirs et ses croyances.
Pour s’élever, il a donc imaginé des méthodes fondées sur ces deux pôles de vie qu’il connaissait le mieux.
Ainsi, il s’est créé des dieux, des lieux de culte, des rituels, des magies, des croyances qui devaient être pour lui salvatrices, inspiratrices et élévatoires de son âme dans le but de sortir de sa condition de solitude psychique et de souffrance.
Au fil des millénaires, il a parallèlement fait appel à à un long cortège de techniques destinées à mortifier et à «amincir» le moi, vu alors comme un obstacle à l’élévation vers les mondes plus subtils de son âme dans lesquels il espérait toujours retrouver le contact avec sa source.
À cette fin, les religions lui ont proposé des exercices spirituels variés, tels la prière, l’invocation, la psalmodie et le chant religieux, l’application rigoureuse d’enseignements de maîtres, de saints et de martyrs, l’engagement dans la pauvreté matérielle, la chasteté sexuelle, l’obéissance, l’humilité, le jeûne et la vie recluse, en gros la suppression de la plupart des manifestations du moi.
Les mondes ésotériques lui ont proposé pour leur part des quêtes du Graal, des voyages hors du corps dans des mondes qui paraissaient du plus haut niveau, des recherches d’informations par voyance ou par médiumnité, le recours à des élévateurs vibratoires comme les plantes, les cristaux et les sons, de même que des approches méditatives de toutes sortes.
Beaucoup de ces techniques se sont avérées très utiles pour accompagner l’être humain, le soutenir, le réconforter et lui donner une impression d’unité avec lui-même, tout en contribuant en même temps à assurer une cohésion et un ordre nécessaire au niveau social.
Cependant, le point commun de toutes ces démarches était fondé pour l’essentiel sur l’effort constant et le «vouloir» du moi. En d’autres mots, l’individu dépensait beaucoup d’énergie pour tenter de s’extraire de la densité, mais par un processus lui-même fondé sur la densité, celle du moi persévérant, des mémoires de l’âme et du connu génétique de l’humanité de cette période. Tout cela pour des résultats qui, vus d’aujourd’hui, n’ont selon toute apparence jamais été à la hauteur des attentes et des efforts fournis.
Ce que l’humain d’alors ne savait pas, c’est qu’il existait d’autres mondes que ceux du matériel terrestre et de l’âme, d’autres instances de lui-même que son petit moi combatif ou désespéré, son âme enfiévrée ou son esprit réduit à un intellect réflexif, de nouvelles dimensions à partir desquelles il pourrait réaliser beaucoup mieux son élévation.
Ce que l’être humain ne savait pas non plus et qu’il ne sait sans doute pas suffisamment encore, c’est qu’en voulant s’élever à de plus hauts niveaux vibratoires à partir d’un vouloir de l’égo aussi bien que d’un enthousiasme de l’âme, en «poussant» en quelque sorte sur le processus, il provoque en même temps dans ces deux sphères de lui-même une congestion d’énergie dense et de basse fréquence qui aboutit à l’effet contraire, créant une barrière à la descente d’énergies plus hautes et plus subtiles avec lesquelles il souhaite connecter.
La nouvelle conscience en cours sur le globe, plus réelle et en connexion directe avec les sources jadis perdues par l’homme, procède d’un mouvement très différent.
Il s’agit d’un processus où la conscience en élévation n’est pas «appelée» ou «sollicitée» par l’individu mais plutôt, qu’il le veuille ou non, projetée vers lui à travers un puissant mouvement universel et irréversible auquel il doit faire face.
Ce processus comporte un double mouvement agissant comme un «couple» de forces interreliées et complémentaires :
un premier provient de la DESCENTE ininterrompue de l’énergie systémique et de sa collision souvent brutale avec la psyché et les corps de l’individu, véritable irruption dans son territoire énergétique d’une force étrangère et pas nécessairement souhaitée par son moi,
un second, simultané au premier ou légèrement décalé dans le temps selon la contenance de l’individu face au phénomène, est une MONTÉE vibratoire, souvent ressentie comme une sensation d’être aspiré vers le haut, vers de plus hauts niveaux d’intelligence, en résultante de l’élévation de fréquence produite par l’électrification des circuits.
Le couple descente-montée, quand il n’est pas bloqué par les défaillances humaines ou les interférences de forces adverses, agit alors dans une sorte de mouvement perpétuel créatif, développant de plus en plus de puissance et d’amplitude avec le temps pour accéder à des niveaux toujours plus élevés de fusion avec les mondes de l’esprit.
Dans ce contexte, le travail de l’individu n’est plus de faire des exercices ou des efforts qui essaieraient naïvement et inutilement de le pousser vers le haut. Le coût énergétique d’un tel travail est beaucoup trop élevé à long terme.
La conscience agit par elle-même, selon son propre mouvement et ses propres lois. Il est dès lors beaucoup plus écologique et économique en énergie de lui laisser accomplir sans interférences égoïques son travail et sa finalité, à l’instar de ce qui devrait se faire pour la nature au niveau terrestre.
L’énergie de l’individu est alors plus disponible et mieux utilisée à contenir avec la force requise ce qui se passe en bas, dans sa maison, continuellement attentif à ce qui risque de le renverser par sa puissance et son jamais vu, toujours prompt à réajuster son équilibre vital, émotionnel et psychique lorsqu’il a été frappé, et assez fluide pour graduellement lâcher prise face aux vieilles formes de sa pensée et de ses mémoires.
Ainsi s’élève réellement la personne en évolution avancée.