QUESTION par David L. (Québec, Canada)
Comment une personne en processus d’éveil de conscience peut-elle composer intelligemment avec sa sensibilité qui augmente en parallèle avec son taux vibratoire, de manière à ce que cette sensibilité lui soit plus utile que nuisible dans son quotidien ?
Formulé autrement : comment une personne peut-elle gérer sa sensibilité grandissante de manière à ce qu’elle lui soit davantage un atout évolutif utile que souffrance et source de frustrations ?
J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de gens qui souffrent d’hypersensibilité à l’époque présente, alors qu’il y a peu de ressources pour les aider à la gérer.
D’abord un mot sur le terme «hypersensibilité» et sur sa connotation spontanée dans l’esprit des gens. Son préfixe grec «hyper» signifie initialement «au-dessus», mais sous l’influence de sa signification anglophone tout autant que de l’usage qu’on en fait la plupart du temps dans le monde psychologique et médical, il a pris très rapidement le sens de «trop», comme dans «hyper-anxieux», «hyper-allergène» ou «hyperplasie».
Il fait donc tout de suite référence à un «excès», à un débordement, à un déséquilibre, en d’autres mots à une maladie, à une infirmité, à une pathologie.
Dans cette conception, une personne hypersensible doit donc «se soigner» ou être prise en charge pour redevenir «normale».
Il existe pourtant différents types d’hypersensibilité. Un premier est celui de personnes qui dans leur monde intérieur sont submergées d’impressions psychiques ou d’émotions qui les débordent et les rendent vulnérables éventuellement à différentes formes d’effondrement personnel. C’est sans doute à ce type d’hypersensibles que le folklore médical, psychologique et social fait habituellement référence.
Il existe aussi des personnes dont la sensibilité imaginative de nature artistique est peut-être davantage canalisée, mieux maîtrisée, servant alors de fondement à leur travail créatif. En général, ces créateurs d’art sous toutes ses formes, surtout s’ils sont bien reconnus et appréciés socialement, sont rarement étiquetés d’«hyper». On les louera même pour certains excès.
Les catégories qui nous intéressent plus spécifiquement dans cet article parce que généralement moins comprises et moins répandues sont celles que j’appelle les «extra-sensibles» et les «supra-sensibles».
Les «extra-sensibles» désignent des êtres en mesure de capter des phénomènes se situant en dehors des capacités de perception de la moyenne des gens, soit sur le plan électro-magnétique corporel, les acupuncteurs et les tenants de certaines thérapies énergétiques par exemple, soit sur le plan plus strictement psychique, généralement au niveau des mondes astraux terrestres, la plupart des voyants et médiums par exemple.
Les «supra-sensibles», quant à eux, ont plusieurs points en commun avec les «extras» mais ne détiennent pas nécessairement dans leur incarnation actuelle l’exercice complet des mêmes facultés et pouvoirs. Leur ressources personnelles, leur vitalité et leur plan de vie sont plutôt mis au service, souvent à leur corps défendant, d’une préparation accélérée (pour ne pas dire une électrocution accélérée) à accéder à des niveaux vibratoires qui seront éventuellement plus élevés et plus puissants que ceux des profils précédents.
La distinction que je tiens à faire à ce sujet a pour but de redonner leurs lettres de noblesse aux personnes de cette dernière catégorie qui loin d’être anormales et malades dans leur processus, sont irrévocablement propulsées dans une évolution accélérée vers une conscience supérieure et seront peut-être un jour en mesure de diriger ou de conseiller la terre dans une nouvelle phase de son développement.
Ceci dit, il est réel que tous les individus plus sensibles, quelle que soit la catégorie ou l’échelon vibratoire où ils se situent, perçoivent en général les variations d’énergie provenant des personnes autant que des événements avec plus de rapidité, d’intensité, de profondeur et d’ampleur que ne peut le faire la majorité, ce qui les oblige à composer à la fois avec la nature énergétique du phénomène perçu et avec la réaction fréquente des gens autour d’eux devant leur «différence».
Cette extra-perception, souvent mal comprise par l’individu lui-même, va alors avoir tendance à créer en lui un espace de doute et d’inquiétude, favorisant le déséquilibre de son champ énergétique et de ses facultés psychiques.
Voici donc, comme à mon habitude, une liste de points intéressants à considérer pour minimiser les pertes et dislocations énergétiques pouvant découler d’une sensibilité mal reconnue ou insuffisamment protégée:
1. reconnaître une fois pour toutes cette sensibilité comme une faculté essentielle et un résultat incontournable dans le processus de transformation où l’on est engagé
2. casser définitivement tout doute, toute inquiétude ou tout regret pouvant surgir à la vue de l’écart naturel qui se creuse graduellement avec les personnes, les situations ou les mentalités de vibration moins élevée, supportant en même temps l’impression de grande solitude qui peut en découler (en d’autres mots: bien maîtriser le malaise de son «anormalité» et de sa différence)
3. maintenir le plus possible une haute vibration dans tous les domaines, en particulier dans la pensée, les activités quotidiennes et le choix des personnes fréquentées
4. se garder en état de création constante
5. développer sa puissance de parole, soit en solo dans des activités créatives comme le théâtre, le chant, l’étude du son ou les communications diverses que l’on pourra être en mesure de faire, soit avec des partenaires de dialogue en mesure d’épouser la hauteur de vibration que l’on veut maintenir
6. faire appel à une volonté rigoureuse et sans faille pour que les décisions, quelles qu’elles puissent être, soient prises en temps voulu
7. fréquenter la beauté et l’intelligence sous toutes leurs formes
8. apprécier les moments de joie du coeur et de l’esprit lorsqu’ils se présentent
9. se couper sans hésiter de toutes les situations et relations toxiques et vibratoirement rabaissantes.
(Pour illustrer davantage et compléter cette liste, il pourra être intéressant de lire aussi le texte du 4 octobre dernier sur comment survivre à la «glu» planétaire).